Lotto Brussels Premier Padel : “Ma carrière est freinée par des questions d’argent”
Présente au tournoi de Bruxelles, la numéro un belge Helena Wyckaert, soutenue par Nox Padel, Cupra et Evil Eye, cherche d’autres partenaires pour être professionnelles à 100 %.
- Publié le 23-04-2024 à 09h09
Lotto Brussels Premier Padel, 3e édition
Elle se promène dans la magnifique artère centrale de la gare maritime de Tour et Taxis avec un certain émerveillement. Pourtant, la numéro un belge Helena Wyckaert disputera son troisième Lotto Brussels Premier Padel mercredi après-midi. Mardi, elle pourra assister dans les tribunes à quelques matchs stratosphériques, dont celui des n°1 mondiaux Arturo Coello et Agustin Tapia à 17h ainsi que les 4e mondiaux Franco Stupa et Martin Di Nenno en début de soirée.
Mercredi, elle entrera dans une arène quasi sold out pour mettre le feu et tenter de remporter son premier match à Bruxelles. Troisième édition, deux défaites au premier tour et deux histoires très différentes.
“J’étais très stressée la première fois, car je voulais trop bien faire, nous dit-elle avec un large sourire. Avec ma partenaire espagnole, nous avions été balayées. L’an passé, avec An-Sophie Mestach, nous nous sentions mieux. Nous voulions prendre du plaisir et profiter de l’instant. On l’a fait. Nous avons même très bien joué dans le deuxième set.” Cette année, les meilleures joueuses belges affrontent en seizièmes la Française Collombon (FIP 28) et l’Argentine Bidahorria (FIP 48). Helena Wyckaert figure à la 101e place alors que An-Sophie Mestach est 152e mondiale. “J’aurais aimé affronter une paire sortie des qualis.”
L’espace d’une semaine, la numéro un belge recevra un coup de projecteur médiatique précieux pour l’aider dans sa carrière. À 30 ans, celle qui a vécu comme une pro du padel à Madrid durant deux ans doit encore regarder les fins de mois avec appréhension. Elle doit même effectuer des choix au niveau de sa programmation de tournois. “En début de saison, je ne me suis pas rendue aux épreuves du Venezuela et du Mexique car cela m’aurait coûté trop cher”, dit-elle.
Comme Clément Geens, Helena Wyckaert a eu besoin de se trouver un autre job pour assurer son équilibre financier. Cette diplômée en Sport and management gère trois académies réparties sur trois clubs à Edegem, à Boechout et à Essen. Si elle avait pu se consacrer à 100 % à ses entraînements, elle aurait effacé une partie du fossé qui la sépare des tableaux finaux en Premier Padel. “Parfois, j’atteins le dernier tour des qualis. Si je pouvais m’entraîner tous les jours et ne penser qu’au padel, j’aurais une autre place au classement.”
Mes limites financières constituent un frein. Je suis toujours à la recherche de partenaires qui sont cohérents avec mes valeurs."
La révolution du padel est en marche. Les lignes bougent très vite. L’argent est de plus en plus présent. Helena Wyckaert est arrivée un peu tôt dans le monde du padel. “J’adorerais avoir 20 ans aujourd’hui (rires). J’avais 21 ans quand j’ai arrêté le tennis pour me mettre au padel.”
L’Anversoise ne se plaint pas, mais elle en profite pour lancer un appel à de nouveaux sponsors. À l’heure actuelle, elle a déniché quelques fidèles partenaires à commencer par Nox Padel et Cupra sans oublier Evil Eye. “Boucler le budget d’une saison est super compliqué”, dit-elle en compagnie de son agent Alex De State. “On calcule tout. Mes limites financières constituent un frein. Je suis toujours à la recherche de partenaires qui sont cohérents avec mes valeurs. Je recherche un sponsor dans le domaine des compléments nutritifs.” L’appel est lancé.
Elle ne refuse pas non plus un apport en argent. Elle augmenterait sa charge d’entraînements et étofferait son calendrier qui comporte entre 20 et 30 dates pour le moment. Mais, l’argent ne fait pas tout. Helena Wyckaert appelle aussi du pied sa fédération. Comme elle ne jouit pas d’un statut de sportive professionnelle, elle ne reçoit aucune aide. Elle souhaiterait élargir son staff et avoir des infrastructures à sa disposition.
Mercredi soir, parmi les 4 500 spectateurs assis en tribune, se trouvera peut-être une personne qui pourrait changer sa vie sportive.
En bref
Encore 350 places
La vente des tickets s’est encore accélérée ces derniers jours. Lundi, en fin d’après-midi, il ne restait plus que 350 tickets pour la journée de mardi. Pour rappel, le ticket coûte 15 euros, vu l’action d’un ticket à 30 euros pour un ticket gratuit. Mardi à 17h, les numéros un mondiaux Arturo Coello et Agustin Tapia entreront dans la cage. En soirée, Franco Stupa et Martin Di Nenno prendront le relais.
Programme de mardi
Central Court
9h E. Carnicero/M. Lobo (Esp) – J. Castello/C. Jensen (Esp/Arg/n°6), puis M. Guinart/A. Martinez (Esp) – qualifiées, puis M. Ortega/V. Virseda (Esp/n°5) – S. Ruiz/C. Mesa (Esp), puis J. Nieto/J. Sanz (Espn°8) – J. Rico/J. Esbri (Esp).
Pas avant 17h A. Coello/A. Tapia (ESP/Arg/n°1) – qualifiés, puis J. Ruiz/P. Cardona (Esp) – B. Coene/J. De Weerdt (Bel/WC), puis A. Gutierrez/J. Rico (Arg/Esp) – F. Stupa/M. Di Nenno (Arg/n°4). En même temps sur le court n°2 M. Lamperti/J. Cruz (Arg) – I. Sager/S. Oria (Esp).